un gouvernement général
La Congrégation, de Droit Pontifical, se compose de monastères autonomes, gouvernés par des prieures élues pour un mandat de six années renouvelables. Ils sont unis entre eux dans un même esprit, sous la vigilance d’une Prieure Présidente élue.
Dans le sillage du Concile Vatican II, les Constitutions sont révisées : le gouvernement de la Congrégation est plus collégial, les communautés acquièrent une vraie autonomie. Chacune élabore son coutumier, intègre le renouveau biblique et liturgique, prend une « couleur propre ».
Des Constitutions au service de la vie
Fondées en 1617, dans le courant de la Réforme catholique initiée par le Concile de Trente (1545 – 1563), nous en avons hérité les éléments structurants : la fondation en congrégation avec un gouvernement centralisé, la création des séminaires, les exercices spirituels…
Quatre siècle plus tard, le Concile Vatican II (1962 – 1965) et son aggiornamento entraîne la Congrégation dans un mouvement de fond. Les communautés prennent une véritable autonomie, les soeurs font vœu de stabilité selon la Règle de saint Benoît.
Entre 1962 et 1988, les Constitutions de 1625, qui avaient subi une première révision en 1923 suite à la promulgation du nouveau Code de droit canonique en 1917, sont totalement refondues lors des chapitres généraux de 1971 et 1976.
Puis la promulgation du nouveau Code de droit canon de 1983 invite à nouveau à reprendre le travail. L’aide de la Congrégation masculine de Subiaco à laquelle nous sommes associées en 1987 est alors précieuse.
Dans les nouvelles Constitutions approuvées par le saint Siège en 1988, la première partie concerne l’organisation et la vie des monastères, la deuxième, le gouvernement général. Un vrai renversement s’est produit : le rôle et la place de la Prieure Générale, appelée maintenant Prieure Présidente, et de son conseil, est au service des monastères. Les visites canoniques et les chapitres généraux portent la vie des communautés. La possibilité de solliciter les moines de la Congrégation de Subiaco pour ces moments importants est un vrai recours.
Aux chapitres généraux de 2011 et 2014, les Constitutions sont à nouveau revues pour répondre à des situations nouvelles dans les communautés. Elles sont approuvées en 2015. Un article concernant la mise en dépendance d’une communauté en fragilité est introduit. Ceci a permis à la petite communauté des quatre soeurs d’Angers de rester sur place sous la vigilance de la Prieure Présidente et de son conseil, les biens passant à la Congrégation. En congrégation, nous pouvons ainsi accompagner au mieux nos soeurs et garder ouvert l’avenir de ce lieu.